Prendre un bain chaud serait aussi bénéfique que le sport

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Les bains chauds, les saunas, augmentent la température corporelle, tout comme une séance d’exercice physique. Ce réchauffement de l’organisme est associé à une consommation d’énergie mais aussi à des bénéfices pour le contrôle de la glycémie et la santé cardiovasculaire.




CE QU’IL FAUT RETENIR
Un bain chaud élève la température corporelle, comme une séance de sport.
Il permet une dépense énergétique, réduit la glycémie et l’inflammation.

Les protéines de choc thermique (HSP) participent au contrôle de la glycémie.
Le sport est un bon moyen d’améliorer sa santé, mais ce n’est pas toujours simple de s’y mettre… Et si un bain chaud pouvait remplacer une séance d’exercice ? Cette idée séduisante n’est pas aussi farfelue qu’il n’y paraît. La science s’intéresse de plus en plus aux bienfaits de l’élévation de la température corporelle pour la santé.
Dans un article paru dans The Conversation, Steve Faulkner, de l’université de Loughborough (Royaume-Uni), fait le point sur les récents résultats de la recherche. Ainsi, en 2015, une étude finlandaise a montré que les hommes qui prenaient souvent des saunas avaient moins de risque de crise cardiaque ou d’AVC. Une autre, de l’université de l’Oregon, a démontré que des bains chauds réduisaient la pression artérielle et donc le risque de maladies cardiaques. Une explication est que le réchauffement du corps augmente les niveaux d’oxyde nitrique, une molécule qui dilate les vaisseaux sanguins et réduit la pression artérielle.
Steve Faulkner et son équipe ont voulu en savoir plus sur l’effet de la chaleur sur l’organisme. Pour cela, ils ont recruté 14 hommes qui ont soit pris un bain pendant une heure à 40 °C, soit fait une heure de vélo. Ces deux activités élevaient la température corporelle de 1 °C. Certes, le vélo permettait de dépenser plus d’énergie qu’un bain chaud, mais le bain faisait tout de même consommer autant de calories qu’une marche de 30 minutes.
De plus, dans cette expérience, l’effet du bain sur le taux de glucose dans le sang était particulièrement intéressant. La réponse de la glycémie était similaire dans les deux situations, mais le pic de glucose après un repas était moins élevé (de 10 %) avec le bain chaud : 6,3 mmol/L de glucose avec le bain contre 6,8 avec l’exercice.

Des protéines de choc thermique impliquées dans la glycémie
Dans des études sur des animaux, des chercheurs ont mis en évidence le rôle joué par les protéines de choc thermique, ou HSP (heat shock protein). Leur niveau augmente après un exercice ou un réchauffement du corps. Or les protéines HSP seraient impliquées dans le contrôle de la glycémie. À long terme, des niveaux élevés de ces protéines pourraient améliorer son contrôle.
Ici, les chercheurs britanniques ont aussi mesuré la réponse des protéines HSP70 et IL-6 (une cytokine pro-inflammatoire) après le bain chaud ou la séance de vélo. La première, extracellulaire, a augmenté de manière similaire dans les deux cas. Vu les changements observés dans la réponse inflammatoire, Steve Faulkner en conclut que des bains chauds répétés pourraient contribuer à réduire l’inflammation chronique qui est souvent présente dans des maladies comme le diabète de type 2.
Les activités qui augmentent les protéines de choc thermique (bains chauds et saunas) pourraient donc fournir une alternative à l’exercice chez des personnes qui rencontrent des difficultés à pratiquer un sport.

Source : http://www.futura-sciences.com

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